Dons alimentaires

Une solution contre le gaspillage alimentaire qui peut être envisagée est de faire des dons alimentaires. Il s'agit notamment de donner des aliments en abondance à des œuvres caritatives afin que celles-ci puissent les redistribuer à des personnes dans le besoin.

Les principes décrits ci-dessous s'appliquent exclusivement à des personnes privées. Les professionnels (supermarchés, boulangeries etc. (asbl inclus)) doivent respecter les exigences légales en matière de sécurité alimentaire lors de dons alimentaires.  

Il est important de seulement redistribuer des aliments qui sont propres à la consommation humaine.

Il faut se rendre compte qu'en cas de problème sanitaire survenu suite à la consommation de telles denrées (intoxication alimentaire, réaction allergique...), la responsabilité revient à l'œuvre caritative qui redistribuera par après les aliments aux personnes dans le besoin.

Comme les oeuvres caritatives sont considérées comme des exploitants de la chaîne alimentaire, elles pourront demander aux personnes privées de leur fournir des informations sur les denrées alimentaires afin de s'acquitter de leurs obligations en matière de traçabilité. De même ces oeuvres pourront refuser l'acceptation de denrées en cas de doute sur leur salubrité.  

Vu ces contraintes supplémentaires liées à la législation alimentaire, les autorités encouragent les personnes privées à éviter le gaspillage alimentaire directement dans leur foyer privé.

Pour cela, les règles suivantes peuvent être appliquées:

Les 8 règles d'or du site www.antigaspi.lu pour prévenir le gaspillage alimentaire.

Les produits peu sensibles en matière de sécurité alimentaire et qui pourraient être acceptés par les oeuvres caritatives sont:

  • des fruits et légumes dans un état non transformé à condition qu'ils ne présentent pas de moisissures;
  • des produits pré-emballés qui ne doivent pas être réfrigérés:
    • avec un emballage d'origine intact qui permet d'assurer que les produits n'aient pas été détériorés ou manipulés;
    • et en présence d'une date de durabilité minimale (DDM - à consommer de préférence avant le...) qui indique que les aliments ne sont pas microbiologiquement sensibles. Après cette date, l'odeur, la consistance ou le goût peuvent changer. Ces produits peuvent être redistribués mais il est préférable d'informer le bénéficiaire de la DDM dépassée.
    • qui par leur nature sont légalement exempts de dates de péremption (sucre, sel, vinaigre, ...).

En général, les produits ne doivent pas avoir été exposés à un danger en ayant par exemple été stockés près d'un réservoir de mazout, à côté de produits de nettoyage, ou affecté par une inondation de la cave.

Les groupes de produits suivants sont sensibles en matière de sécurité alimentaire et ne conviennent pas pour les dons alimentaires par des personnes privées:

  • Les plats "faits maison": il est impossible de vérifier dans quelles conditions hygiéniques ces plats ont été préparés et s'ils contiennent des allergènes qui sont à notifier.
  • Les aliments réfrigérés/congelés: il est difficile de vérifier si la chaîne du froid a été respectée, c'est-à-dire si les produits ont été correctement réfrigérés/congelés pendant toutes les étapes antérieures. En cas de rupture de la chaîne du froid, des microbes potentiellement dangereux sont susceptibles de se multiplier et de provoquer des intoxications alimentaires.
  • Les aliments avec une date limite de consommation (DLC) dépassée: la DLC (à consommer jusqu'au...) s'utilise pour des aliments microbiologiquement très périssables et qui, de ce fait, sont susceptibles, après une courte période, de présenter un
    danger immédiat pour la santé humaine. Par conséquent, ces aliments ne peuvent donc plus être redistribués.

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